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HEUREUX LES NULS !
14 mars 2021

PARLEZ-MOI D'AMOUR (3)

« Jésus aime Marthe et sa sœur et Lazare… »

(Jean 11. 5)

Lorsque Jésus reçoit un message de ses amies Marthe et Marie à propos de la maladie de Lazare, nous lisons : « Quand Jésus appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore là où il était. » Malgré l'amour qu'il porte à ses trois personnes, malgré l'état de santé alarmant de Lazare, malgré l’inquiétude palpable des deux sœurs, Jésus ne bouge pas. Étonnant comportement. Ne serait-ce pas de la non-assistance à personne en danger ? Pourquoi refuser une simple présence si implicitement sollicitée ? Il nous est facile de comprendre la rancœur des sœurs lorsque Jésus arrive trop tard. D'ailleurs, les reproches tombent. On note au passage que l’amitié, voire l'amour, permet de se dire les choses sans détour, au risque de blesser : « Si tu avais été là, Lazare ne serait pas mort ! » L’absence de Jésus a fait mal aux deux femmes. Sans parler de ce qu'a du être la tristesse de Lazare, mourant sans avoir revu son ami ! C'est là que le retard de Jésus nous semble cruel. Nous savons, parce que nous sommes dans la confidence, que Jésus a un autre projet que celui espéré par les sœurs : « La maladie est pour la gloire de Dieu ! Je me réjouis de ce que je n'étais pas là ! » Jésus se réjouit là où les sœurs sont attristées : « Si tu avais été là / Je n'étais pas là. »

Le plan de Jésus n'était pas celui des sœurs et dans ce cas il y a tension et incompréhension, doute et déception. Quelque part, Jésus ne pouvait que bien agir, or bien agir ici n'est pas choisir de faire ce qui semble être le bien immédiat. Avant de provoquer la résurrection de Lazare, Jésus doit ne rien faire : ce qui est perçu comme une négligence et un manque d'intérêt. Mais finalement, en ressuscitant le frère aimé, Jésus dépasse le présent et la noirceur du présent. Il a vu l’avenir. Il décide de considérer la maladie, et même la mort, comme moyen de faire exploser la gloire de Dieu. Parfois, il nous faut oser cette perspective. Au lieu de nous attrister sur le passé ou sur le présent difficiles, contemplons le futur que Jésus vient habiter. Au lieu d'être victime de ce qui se passe ici et maintenant, la foi devrait nous permettre de regarder avec espérance, jusqu'à discerner comment tout peut être utilisé et exploité pour la gloire de Dieu. Jésus, qui aimait Lazare, est venu au tombeau pour le ramener à la vie.

500px-The_raising_of_Lazarus_-_Peter_Paul_Rubens

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