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HEUREUX LES NULS !
13 mars 2021

PARLEZ-MOI D'AMOUR

« J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü ! »

Malachie 1. 2

Il faut l’apprendre, l’accepter et le redire : l’amour n’exclut pas la préférence.

L’amour n’est jamais vraiment égalitaire. Seulement, il faut veiller à ne pas rejeter quelqu’un et oublier d’aimer. Préférer tel ou tel n’est pas vraiment une faute ! D’ailleurs, Dieu lui-même a préféré Israël ; ce n’est pas pour autant qu’il a oublié les autres nations, au contraire ! En tant que nation, nous devons entériner la préférence - l’élection d’Israël - tout en nous souvenant que les promesses faites à Israël sont aussi aujourd’hui les nôtres en qualité de Peuple de Dieu. Il y a cependant une Parole de Dieu que l’on retrouve dans le livre du prophète Malachie, reprise par l’apôtre Paul dans son épître aux Romains, qui mérite une explication : « J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü ! » Cette situation semble parler plus de distinction, voire de séparation que de préférence. D’un côté, il y a le verbe « aimer » et de l’autre « haïr » : faut-il y voir un rejet, un refus d’amour à l’égard d’Ésaü au profit du jumeau Jacob ? Difficile à accepter venant de Dieu qui ne doit pas faire acception de personne. Les théologiens disent que le verbe « haïr » qu’adoptent certaines versions devrait plutôt être traduit par « écarter » : « J’ai aimé Jacob et j’ai écarté Ésaü ! » Dans ce cas, il faut reconnaître que l’amour nous oblige à devoir faire des choix. Si l’amour n’est jamais égalitaire et si les préférences sont légitimes, il ne faut pas se laisser aveugler pour autant. Or, l'aveuglement dans la préférence serait de ne pas être capable de voir les défauts et les faiblesses de ceux que nous aimons. C’est un manque d'objectivité. A contrario, l'aveuglement peut aussi conduire à ne pas reconnaître les qualités de ce que nous aimons moins. C’est un manque de lucidité. Dans les deux cas, l'honnêteté intellectuelle n’est que partielle. Pourtant, dans le monde comme dans l’Église, nous avons de la peine à reconnaître les aspects positifs chez quelqu'un que nous n’aimons que peu. Il n'est pas honteux d'avoir des préférences ou des amitiés, voire des amours plus marquées, à la condition de savoir aussi reconnaître les qualités et les vertus de ceux que nous n’aimons pas assez. Nous serons certainement libérés de certains poids si nous reconnaissions que les préférences n'excluent pas l'amour, ni ne l'empêchent. Le cœur n'est pas une balance juste. Si le cœur de Jésus était pour tous, il penchait aussi pour Jean, pour Lazare, pour Marthe et pour Marie. Cependant, ces préférences n'entraînent pas des attitudes exclusives ou réservées. À nous de savoir mettre en pratique cette réalité.

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