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HEUREUX LES NULS !
15 mars 2021

LE JEUNE HOMME RICHE (1)

« Comme Jésus se mettait en chemin, quelqu'un accourut et, se jetant à genoux : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »

(Marc 10. 17)

Jésus quitte un lieu pour se rendre à Jérusalem, et là surgit un homme. Matthieu parle d'un jeune homme et Luc évoque un notable, mais avec Marc, nous nous trouvons devant un anonyme dont on ne sait rien. Il faudra attendre le v. 22 pour apprendre que nous sommes en présence d’une personne ayant de grands biens.

L'homme tombe à genoux devant Jésus et l'appelle « Bon maître », titre unique dans tout le Nouveau Testament. Que veux dire le jeune homme ? Est-ce qu’il sait Jésus généreux ? Est-ce qu'il le perçoit comme un « bon » prof ? Est-ce qu'il le flatte ? Quoi qu’il en soit arrive la question qui n'est pas une question générale mais bien personnelle : « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Normalement, tout juif sait ce qu'il convient de faire pour être au bénéfice des bénédictions accordées aux justes. S’il pose la question, c’est que l’intéressé ne cherche pas une réponse théorique mais témoigne d'une vraie préoccupation existentielle. Avant de répondre, Jésus lance une objection qui n'est pas du style : « Relève-toi ! » mais qui refuse l'adjectif « bon ». « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Un seul est bon : c'est Dieu ! » (Marc 10. 18) Cette objection a tendance à nous surprendre, voire à nous mettre mal à l'aise. Elle est quelque peu incompréhensible, parce que nous savons que Jésus est le Fils de Dieu, qu'il possède les attributs de son Père et qu’à ce titre il ne cesse de manifester sa bonté. Alors, pourquoi refuser ce qui pourrait être un hommage ? En fait, il semble que Jésus se saisisse de l'adjectif pour lui donner une autre direction. Il veut mettre en évidence la bonté de Dieu, lequel offre la vie éternelle. La réponse doit conduire l'homme à comprendre que la vie éternelle n'est pas une récompense, ni le résultat d'un « faire à faire ». Jésus décentre le propos de lui-même pour indiquer que seul Dieu est la vraie bonne référence. Il n’invente pas un chemin nouveau puisqu’il fait référence aux commandements anciens, lesquels devaient conduire là où souhaite aller le jeune homme. Il ne faudrait pas penser que Dieu soit dur avec des règles difficiles à suivre tandis que Jésus serait bon parce que porteur de grâce. le Dieu de l’Ancien Testament est bon ; en sommes-nous bien sûr ?

jeune homme riche

 

 

 

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