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HEUREUX LES NULS !
6 mai 2021

LE VRAI SERVITEUR (1)

« Lui qui est de condition divine n'a pas considéré comme un objectif à arracher d'être l'égal de Dieu. Mais il s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et, reconnu à son aspect comme un simple homme. » (Philippiens 2. 6-8)

Lorsque, des siècles durant, le peuple juif a entendu parler d’un Messie à venir pour instaurer sur terre le royaume de Dieu ; lorsque de génération en génération, on lui a transmis l’image d’un envoyé rempli de gloire et de puissance, il est évident que l’espérance de ce peuple a forgé, progressivement, le portrait d’un géant, d’un héros, d’un super champion qui ferait éclater la magnificence de l’Eternel.

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De fait, tout au long de l’Ancien Testament, l’espérance messianique a focalisé son attention sur ce cliché idéal. Le messie ne pouvait qu’être l’ange de Dieu par excellence qui transforme les ténèbres en lumière, change la mort en vie, instaure le bien et anéantit le mal. Il doit permettre au peuple Hébreux, souvent faible et soumis par les puissances étrangères, de relever enfin la tête. Le messie sera l’accomplissement parfait du projet de Dieu pour les hommes. On peut alors comprendre la ferveur avec laquelle Israël attendait ce Messie glorieux. Mais le désir trouble souvent la vue. Le rêve peut se changer en fantasme et se déformer progressivement jusqu’à l’obsession. Et lorsque le messie apparaît sous la forme d’un serviteur, c’est l’incompréhension, voire le refus. C’est parce que les Israélites attendaient un Messie conforme à l’image qu’ils s’en étaient fait que finalement, ils ne l’ont pas reconnu. Pourtant, les prophètes bibliques qui ont annoncé le libérateur tel un nouveau Moïse, le nouveau roi plus grand encore que David, ont aussi parlé d’un serviteur exemplaire, humble, et même souffrant !  Nous sommes alors loin des éclats, des paillettes et des dorures. Or, si les juifs du temps de Jésus, ancrés dans l’attente messianique, sont passés à côté de l’essentiel, c’est parce qu’ils avaient pris leurs désirs pour des réalités et parce qu’ils avaient finalement imposé à Dieu le sauveur qu’ils voulaient. Erreur fatale ! Mais attention, nous pourrions commettre les mêmes erreurs. A chaque fois que nous demandons à Dieu d’intervenir, nous avons, nous aussi, tendance à lui imposer la solution à nos problèmes. Et c’est ainsi que la réponse de Dieu n’est pas remarquée et pas davantage saisie. On pense que Dieu n’a pas répondu à notre prière alors que nous n’avions exprimé qu’un caprice.

 

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