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HEUREUX LES NULS !
12 mars 2021

PARLEZ-MOI D'AMOUR (1)

«  Celui que tu aimes est malade… »

(Jean 11. 3)

Lazare, le frère discret de Marthe et de Marie, tombe malade. Les sœurs font parvenir un message à Jésus par un intermédiaire. Or, le message est assez laconique et même quelque peu énigmatique : « Seigneur, voici celui que tu aimes est malade ! » De qui ce SMS ? Qui est l'être aimé de Jésus alors qu’il aime tout le monde ? Il semble que le doute n'existe pas, le message parle de Lazare. Puisque le verbe « Aimer » est au centre de cet appel au secours, il n'est pas inutile de répéter trois petites choses qui gravitent dans cette anecdote : « Celui que tu aimes est malade » (v. 3) ; «  Or, Jésus aimait Marthe et sa soeur, et Lazare » (v.5) ; et ce récit est relaté seulement par Jean, « le disciple que Jésus aimait ».

Une première remarque concerne cette façon originale de parler du lien d'affection, et même d'amour, signalé ici. La question sous-jacente est : « Comment est-il possible et acceptable que Jésus ait aimé Jean, Lazare, Marthe et Marie plus fort que les autres ? Jésus peut-il préférer quelqu’un ? C’est au nom de l’égalité que nous aurions tendance à dénoncer un scandale si nous n’avions pas peur de juger l’avocat et celui qui préside au jour du jugement ! Il n’empêche que j’ai encore dans l’oreille ce reproche d’une dame : « Jésus ne peut pas avoir de chouchou ! »

Il faut noter que, dans l’Évangile, ces cas de faveur ne suscitent pas de commentaires ni de jalousies de la part des autres protagonistes. Personne ne semble s’offusquer de ces préférences que nous aurions tendance à ne pas accepter. Si Jésus a pu marquer des préférences, les disciples ne se sont pas comportés, avec tel ou tel des « chouchous » comme les fils de Jacob à l’encontre de Joseph. Par ailleurs, si Jésus aimait Jean d’une façon différente, cela ne l’a pas empêché de choisir Pierre comme leader des disciples et comme fondateur de l’Église. Si côté coeur, Jésus avait un amour plus fort pour Jean, coté cerveau, il avait discerné et jugé les qualités et les dons de Pierre sans se laisser affecté par l’affection. Jésus ne se laisse pas aveugler par ses sentiments. Il est capable de discerner les capacités et les limites de chacun, sans se laisser piéger par ses émotions. C’est ici une leçon à saisir. Pensez à cela et tout au long de la journée, évitez le même piège. Vous manifesterez ainsi un amour authentifié et juste.

 

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