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HEUREUX LES NULS !
31 janvier 2021

LE SENS DES LARMES

« Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. » (Matthieu 5. 4)

Il est évident que Jésus, lorsqu’il prononce la série de béatitudes, parle à des croyants, et plus précisément, à des personnes qui mettent toutes leurs espérances en Lui. Autrement dit, c’est aux chrétiens qu’il s’adresse. Ses propos ne sont compréhensibles que dans la perspective chrétienne. En effet, comment accepter « Heureux les affligés, heureux  les pleureurs » si on reste sur le seul terrain du monde dans lequel nous vivons ? N’est-ce pas se moquer des gens qui souffrent que de les dire heureux, et de leur proposer une consolation future ? Il y a là, à vues humaines, une certaine indécence. Nos sociétés nous encouragent plutôt à fuir tout ce qui peut faire souffrir et tout ce qui provoque l’affliction ; elles se donnent les moyens de palier tous ces maux, parfois en les masquant. Alors, que dit Jésus ? Il a lui-même connu de grandes déceptions, des deuils, des souffrances, et il lui est arrivé de pleurer. Mais l’affliction évoquée dans les béatitudes et à laquelle pense Jésus est celle provoquée par la conscience des fautes et du péché. De même qu’il faut se déposséder de ses prétentions (devenir pauvre en esprit) pour être rempli de Dieu, il faut avoir une conviction de péché (et s’en affliger) pour saisir la vraie consolation qui n’est autre que le pardon. L’apôtre Paul, bien au clair quant à sa nature profonde, même après sa conversion, se sait misérable et affligé d’un corps de mort. Mais cette clairvoyance le conduit aussi à se livrer « corps et âme » à Jésus-Christ qui le délivre et le fait vivre dans une joie nouvelle. Quand je contemple Dieu et que je m’examine à la lumière du message du Christ, je ne peux qu’être écrasé de tristesse, mais cette tristesse conduit à la repentance. Dans cette perspective, on comprend mieux le propos de Jésus s’adressant aux femmes alors qu’il porte sa croix vers le Calvaire: « Ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! » (Luc 23. 28). Quant à Paul, il écrit : «  Je me réjouis non pas de ce que vous ayez été attristés, mais de ce que cette tristesse vous ait conduit à un changement de comportement. » (II Corinthiens 7. 9)

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