MICHÉE : ULTIME ESPÉRANCE

« Moi, je me tourne vers le Seigneur, je compte sur le Dieu qui me sauve, mon Dieu entendra mon appel. » (Michée 7. 7)

Si Michée annonce des malheurs, il sait aussi que Dieu ouvre toujours des portes sur l’espérance. Il sait que Dieu sera plein de bonté, de bienveillance et d’amour à l’égard de ceux qui savent se tourner vers lui, même s’ils doivent passer par un chemin difficile de repentance. Or, pour aboutir aux bénédictions de Dieu, c’est par ce chemin qu’il faut passer : « Ô vous, nos ennemis, ne riez pas de notre sort ! Même si nous sommes tombés, nous nous relèverons ! (Michée 7. 8) Quelle belle perspective pour Michée. Il redit que le Seigneur est celui qui sauve, même ceux qui ne le méritent pas ! Il reconnaît que le monde est malade et que les hommes sont malheureux. Mais il déclare qu’au bout du tunnel de l’histoire du monde, il y a la lumière glorieuse de Dieu. Cette lumière se manifestera définitivement, même si aujourd’hui elle semble encore voilée. Le prophète annonce les temps glorieux, les temps messianiques. Et s’il critique l’attitude de Samarie et celle de Jérusalem, il signale la chance d’une petite bourgade d’où jailliront les prémices de la promesse divine : « Et toi, Bethléem Éfrata, tu es une localité peu importante parmi celles des familles de Juda. Mais de toi je veux faire sortir celui qui doit gouverner en mon nom le peuple d'Israël, et dont l'origine remonte aux temps les plus anciens… (Michée 5. 1) Il y a donc, dans les discours de Michée, bien des choses à retenir pour nous, au-delà des siècles et même si le contexte historique n’est vraiment plus le même. Il n’empêche que les actions produisent toujours les mêmes effets et que nous avons à entendre, en tant que peuple de Dieu, les avertissements, voire les menaces, comme nous avons à entendre les encouragements et les promesses. Nous avons à oser la confession de foi de Michée : « Chacun des autres peuples agit pour plaire à ses dieux, alors que nous, nous voulons plaire au Seigneur, notre Dieu pour toujours. » (Michée 4. 5)