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HEUREUX LES NULS !
11 janvier 2021

La vie reste un cadeau

« Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance. Il prit la parole et dit : Périsse le jour où je suis né et la nuit qui dit : Un enfant mâle est conçu ! »  

 

(Job 3. 1)

Faut-il souffrir pour maudire ainsi le jour de sa naissance. Mais il est aussi parfois difficile d’affirmer que la vie est belle tous les jours quand on observe ce qui se passe et dans quel monde nous nous débattons. Dans ses « Mémoires d’outre-tombe », Chateaubriand écrit ceci : « La chambre où ma mère m’infligea la vie domine une partie déserte des murs de la ville… J’étais presque mort quand je vins au jour… » Le poète parle d’une vie infligée ! La vie serait-elle une punition, un châtiment, une malédiction ? Job et Chateaubriand dans le même marasme, quelle tristesse ! Pour beaucoup, la vie est un boulet que l’on traine toute sa vie, pour ne pas dire toute sa mort. Il suffit parfois de regarder la tête de ceux que l’on croise pour déprimer à son tour. Idées noires, préoccupations, souffrances, deuils ; le lot des malheurs qui nous accablent est souvent réellement douloureux et nous ne dramatisons pas pour le simple plaisir malsain de se faire du mal. Cependant, tout le poids que nous trimballons est-il légitime et faut-il se satisfaire d’une excuse selon laquelle « il faut porter sa croix » ? Or, justement, Jésus a porté une croix pour que nous n’ayons pas à nous charger de la nôtre. Il a dit que nous devions déposer à ses pieds nos fardeaux et qu’il s’en occuperait. Parfois, il ne faut pas accorder à nos ennuis et à nos lassitudes toute la place qu’ils occupent. La vie n’est pas une affliction mais un don qui vient d’en haut. Certes, le don s’est abîmé – par notre faute car nous sommes comme des enfants qui cassent les jouets offerts – mais la vie demeure un cadeau et Dieu qui nous l’offre envoie aussi un « réparateur », son fils. Jésus vient pour donner sens à ce qui semble ne plus en avoir. Même Job n’attribue rien d’injuste à Dieu (Job 1. 22). Dans l’épreuve, il mesure la grandeur de son Dieu et se confie en lui, quant à Chateaubriand, il écrit « Le génie du Christianisme ».

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